Qu’est-ce que le Mardi Gras ?

23 février 2020

Mardi 25 février, c’est mardi gras !

Pour les catholiques, c’est surtout le jour qui précède le mercredi des cendres et l’entrée en Carême. Mercredi 26 février commence le Carême et avec lui la période de quarante jours marquée par le jeûne et l’abstinence qui conduit à la fête de Pâques. Mais avant ce mois de retenue, il est devenu tradition de fêter mardi gras, jour d’abondance.

En France, on en profite d’ailleurs pour manger des crêpes, des beignets, des bugnes, des oreillettes ou tout autre dessert frit et sucré. Traditionnellement, il s’agit d’épuiser les réserves d’œufs et de produits gras que l’on ne pourrait pas manger pendant le temps de pénitence du Carême et qui risquaient de se perdre. Dans certains pays, les enfants déguisés vont même de porte en porte pour récupérer des œufs.

Associé à Pâques, le mardi gras tombe chaque année entre début février et début mars. Le mardi gras n’est pourtant pas une fête liturgique. Il trouve d’ailleurs son origine bien avant le christianisme. « La fête du mardi gras date du temps des Romains. La fête romaine s’intitulait les calendes de mars. À ce moment de l’année, les Romains célébraient le réveil de la nature par des rites agraires. » Il s’agissait de marquer la fin de l’hiver et le retour du printemps pour les cultures.

La fin du carnaval

La date symbolise aussi la fin du carnaval, période de célébrations et d’excès. Pendant plusieurs jours, généralement au moins le week-end précédent, jeunes et moins jeunes se déguisent, défilent dans les rues, dansent et jouent de la musique.

Par cet aspect, on peut rapprocher mardi gras de la mi-Carême, célébration plus récente qui marque la moitié du Carême. Un célèbre tableau du peintre flamand Pierre Brueghel l’Ancien montre cette opposition entre le faste du mardi gras et l’austérité du Carême. « Le Combat de Carnaval et de Carême », daté du XVIe siècle, représente à gauche une auberge festoyante, avec fromages et tonneaux et des habitués à la panse tendue ; et à droite une chapelle avec des fidèles. Deux « chars » se font face : celui du Carnaval avec un personnage ventru sur un tonneau qui brandit une brochette de viande ; et celui du Carême avec un pénitent en bure qui brandit deux maigres poissons.