Le mystère de la Sainte Trinité et Saint Augustin

6 juin 2020

On raconte que Saint Augustin, Evêque d’Hippone, en Afrique du Nord, se promenait un jour au bord de la mer, absorbé par une profonde réflexion : Il cherchait à comprendre le mystère de la Sainte Trinité. Il aperçoit tout à coup un jeune enfant fort occupé, allant et venant sans cesse du rivage à la mer. Cet enfant avait creusé dans le sable un petit bassin et allait chercher de l’eau avec un coquillage pour la verser dans son trou. Le manège de cet enfant intrigue l’Evêque qui lui demande : 

- Que fais-tu là ?

- Je veux mettre toute l’eau de la mer dans mon trou.

- Mais, mon petit, ce n’est pas possible ! reprend Augustin. La mer est si grande, et ton bassin est si petit !

- C’est vrai, dit l’enfant. Mais j’aurai pourtant mis toute l’eau de la mer dans mon trou avant que vous n’ayez compris le mystère de la Sainte Trinité. 

Sur ces paroles, l’enfant disparait. Augustin réalise alors que c’est un ange qui a pris cette forme pour lui faire comprendre qu’il y a des mystères, c’est-à-dire des Vérités Divines, que l’esprit limité de l’homme ne pourra jamais arriver à comprendre dans leur totalité. 

Saint Augustin écrivait dans son traité sur La Trinité (§ 15, 28) :
« Je t’ai cherché, ô mon Dieu, autant que j’ai pu.
Autant que tu m’en as rendu capable,
J’ai désiré voir avec les yeux de l’intelligence
Ce que j’avais d’abord cru.
J’ai longuement discuté et beaucoup travaillé,
Seigneur, mon Dieu, mon unique espérance, exauce-moi.
Fais qu’aucune fatigue ne m’empêche de Te chercher.
Fais, au contraire, qu’avec plus d’ardeur,
Je cherche toujours Ta présence.
Donne-moi la force de Te chercher,
Ô Toi qui m’as fait Te trouver
Et qui m’as donné l’espoir de Te trouver toujours davantage.
Devant Toi est ma force et ma faiblesse :
Affermis l’une, guéris l’autre.
Devant Toi est ma science et mon ignorance :
Là où Tu as ouvert la porte, laisse-moi entrer ;
Là où Tu l’as fermée, je frappe, ouvre-moi.
Que je me souvienne de Toi, que je Te comprenne,
Que je T’aime.
Fais grandir ces trois dons en moi,
En attendant que Tu m’aies réformé tout entier. » 

 

Image par Paul Brennan de Pixabay.