Mois d’octobre : Mois de Marie et mois des saints (2)

10 octobre 2020

Sainte Thérèse d’Avila, réformatrice du Carmel et docteur de l’Église (+1582) (15 Octobre) 
Née dans une noble famille d’Avila en Castille, elle entre à 20 ans au Carmel. Elle se rend compte que les pratiques religieuses de cet Ordre se sont dégradées et elle veut le réformer pour le faire revenir à la Règle primitive, malgré bien des résistances. Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui même mystique. Elle nous a laissé des écrits de haute spiritualité, en particulier « Le château intérieur de l’âme » qui est une extraordinaire méthode de prière et d’oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l’oraison contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l’Église en 1970. 

Sainte Hedwige Duchesse de Silésie (+1243) (16 Octobre) 
ou Edwige. Fille du comte de Bavière, elle épouse, à douze ans, le duc de Silésie, chef de la famille royale polonaise, qui réussit à refaire l’unité de la Pologne. Elle est la belle-sœur du roi de France, Philippe Auguste. Avec son mari, elle encourage la fondation des monastères dans le royaume. Mère de famille attentive auprès de ses sept enfants, elle rejoint, à la mort de son époux, sa fille Gertrude qui était abbesse cistercienne à Trebnitz en Pologne et elle y mène dans l’humilité une vie très simple. 

Sainte Marguerite-Marie Alacoque, religieuse visitandine à Paray-le-Monial (+1690) (16 Octobre) 
Elle est née, le 22 juillet 1647, en Bourgogne Elle devient orpheline alors qu’elle a douze ans et ses tantes qui gèrent la famille font d’elle un véritable souffre-douleur. A 24 ans, elle peut enfin réaliser sa vocation : répondre à l’amour intense de Dieu. Les grâces mystiques qui accompagnent ses épreuves culminent en 1673 dans plusieurs visions du Christ : Voici le cœur qui a tant aimé les hommes jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Guidée par le Saint jésuite Claude de La Colombière, elle parviendra à promouvoir le culte du Sacré-Cœur d’abord dans son monastère de la Visitation, puis dans toute l’Église Catholique latine. Elle meurt le 16 octobre 1690. 

Saint Ignace d’Antioche, Evêque, martyr, Père de l’Église (+115) (17 octobre) 
Antioche connaissait une communauté chrétienne importante et très dynamique. N’est-ce pas là que, pour la première fois, les disciples de Jésus furent appelés chrétiens ? A la fin du 1er siècle, leur évêque s’appelle Ignace. Le gouverneur Pline le Jeune arrête les plus déterminés et saint Ignace est l’un d’eux. Arrêté, il est condamné à être dévoré par les fauves durant les fêtes romaines. Nous avons les lettres qu’il écrivit aux diverses communautés chrétiennes durant le voyage qui le conduisit à Rome. Elles sont poignantes dans leur confession d’une foi inébranlable, pour la joie qu’elles expriment et pour l’imitation de Jésus-Christ qu’elles proposent à tout chrétien. « ll n’y a plus en moi de feu pour aimer la matière, mais une eau vive qui murmure et dit en moi : ’Viens vers le Père’. »

Saint Luc, Evangéliste (Ier siècle) (18 octobre) 
Un médecin grec, adorateur des idoles, soucieux de ses malades dont il connaît la faiblesse et souvent la misère. Jusqu’au jour où il entend saint Paul parler de Jésus, qui vient apporter le salut et la résurrection. Pendant 18 ans, il ne quittera plus désormais l’apôtre des nations et le suivit jusqu’à son martyre à Rome en 67.
Il est l’auteur d’un évangile et du livre des Actes des Apôtres. On y trouve plusieurs termes médicaux pour parler de la maladie de ceux qui s’adressent à Jésus. Soucieux d’authenticité, il nous dit avoir étudié ses sources, comme le médecin écoute son patient pour mieux dire un diagnostic. Modeste et compatissant, il retient plus que les autres évangélistes tout ce qui marque la bonté du Sauveur : l’enfant prodigue, le bon Samaritain, la brebis perdue, la prostituée qui s’en va pardonnée, le bon larron. Dante dira de lui « Il est le scribe de la miséricorde du Christ ». Heureux lui-même d’avoir trouvé le salut, il est, à sa manière, le chantre de l’amour incarné comme saint Jean le sera de l’amour infini de Dieu Trinité. C’est lui qui nous a parlé avec tant de délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit : « Elle méditait toutes ces choses en son cœur » ce qui veut dire qu’avec amour Marie relisait dans sa mémoire les faits et gestes du Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l’a fait en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet évangile de la bonté de notre Père du ciel. 

Source du texte et d’image : https://eglise.catholique.fr/saint-du-jour ; https://nominis.cef.fr  ;