Pourquoi la fête de Yom Kippour concerne aussi (un peu) les chrétiens

5 septembre 2020

À partir de dimanche 27 septembre 2020, les juifs fêtent Yom Kippour, ou Jour du Grand Pardon. Partons aux origines de cette célébration qui a permis aux chrétiens de comprendre la mort de Jésus sur la croix.

Le Jour (Yom) du Grand Pardon (Kippour) est considéré comme la fête la plus sainte de l’année juive. Il consiste en 25 heures de jeûne et de prières, scandées par cinq offices à la synagogue. Mais pour les chrétiens aussi, ce jour — qui a lieu quelques jours après le nouvel an juif (Shana Tova) — est un jour d’une très profonde signification, car le Nouveau testament comprend la mort et la résurrection de Jésus comme le Kippour définitif et l’ultime « Sabbat des sabbats ».

À son propos, Benoît XVI, rappelait lors d’une audience générale, en 2012 que « ce jour-là, le Grand Prêtre accomplit l’expiation d’abord pour lui-même, puis pour la classe sacerdotale et enfin pour toute la communauté du peuple. Le but est de redonner au peuple d’Israël, après les transgressions d’une année, la conscience de la réconciliation avec Dieu, la conscience d’être un peuple élu, un “peuple saint” au milieu des autres peuples. La prière de Jésus, présentée dans le chapitre 17 de l’Évangile selon saint Jean, reprend la structure de cette fête. Jésus, cette nuit-là, s’adresse au Père au moment où il s’offre lui-même. Lui, prêtre et victime, prie pour lui-même, pour les apôtres et pour tous ceux qui croient en Lui, pour l’Église de tous les temps (Jn 17, 20) », expliquait le pape émérite.

COMPRENDRE LE MOT « KIPPOUR »

En hébreu, le mot « kippour » est composé de quatre consonnes caf, pé, rech et vav. Les lettres hébraïques ne sont pas seulement des signes, mais elles portent aussi un sens. Ainsi caf signifie la paume de la main ; pé signifie la bouche ; rech signifie la tête et vav le crochet, mais aussi l’homme qui fait le lien entre la Terre et Dieu.

Ainsi, par sa composition scripturaire, le mot « kippour » donne des indications pour ce temps de contrition qui invite chaque homme (vav) à réinterroger dans sa vie ses gestes (caf), ce qu’il a dit (pé) et ce qu’il a pensé (rech). Autrefois pour les catholiques, l’acte de contrition invitait chacun à confesser ses fautes : en pensées, par action, et par omission. On n’est donc pas loin du sens de kippour ! Au début de chaque eucharistie les croyants sont aussi appelés à un acte de contrition. (…)

 

Extrait de l’article d’Aleteia :

https://fr.aleteia.org/2017/09/28/pourquoi-la-fete-de-yom-kippour-concerne-aussi-un-peu-les-chretiens/