La Croix Glorieuse, le plus beau cadeau de Dieu

7 septembre 2025

Chaque 14 septembre de l’année, l’Église fête l’exaltation de la Sainte Croix, cette croix qui est « scandale » pour ceux qui ne croient pas et pourtant cause unique et universelle du salut de l’homme. Avec cette fête nous allons entrer, dimanche prochain, dans la nouvelle année pastorale et catéchétique. C’est une grâce que Dieu nous accorde ! Vivons la pleinement !

Pour comprendre la fête de l’« Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix", comme on l’appelait jadis, il faut remonter à sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, convaincue d’avoir retrouvé sur le Mont Calvaire la Vraie Croix du Christ en 326. À sa découverte, dans le sol du Golgotha, Hélène fait construire une église — l’église de la Résurrection, aujourd’hui basilique du Saint-Sépulcre — consacrée un 14 septembre. La croix y est précieusement conservée jusqu’en 614, visitée par une multitude de chrétiens, avant de disparaître aux mains des Perses au cours de pillages. Retrouvée en 630, la joie des chrétiens est à son comble. La sainte croix sera désormais exaltée et honorée dans toute l’Église comme "Croix Glorieuse", Croix de lumière, porte d’entrée du paradis.

Le 14 septembre, l’Église n’exalte pas une croix quelconque, ou toutes les croix. Elle exalte la Croix de Jésus, parce qu’en elle s’est révélé au plus haut point l’amour de Dieu pour l’humanité. C’est ce que rappelle l’Évangile de Jean en disant : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16). Contrairement au Vendredi Saint, le croyant est invité à contempler la Croix et la mort de Jésus, non comme un lieu de souffrance, mais comme une source de vie, une source de guérison pour chacun.
La Croix Glorieuse indique l’unique voie du salut. Elle est « témoignage d’espérance » pour tous, écrit Padre Pio (1887-1968) à son père spirituel. Par expérience personnelle, le saint frère capucin, sait que pour un chrétien "le véritable remède pour ne pas chuter, c’est de prendre appui sur la croix de Jésus, en mettant toute sa confiance en lui seul, car c’est pour notre salut qu’il a voulu y être suspendu".

La « Prière d’invocation à la sainte Croix de Jésus-Christ » a été trouvée en l’an 802 dans le tombeau de Jésus-Christ, écrite sur un parchemin en lettres d’or, et envoyée par le saint pape Léon III (795-816) à l’empereur Charlemagne quand il est parti avec son armée pour combattre les ennemis de saint Michel — son saint protecteur et celui de l’Église — en France, avant d’être conservée précisément à l’abbaye de Saint-Michel de France. Cette prière a protégé les soldats qui la portaient sur eux, et la récitaient, pendant les deux dernières guerres : "Dieu tout-puissant, qui avez souffert la mort à l’arbre patibulaire pour tous nos péchés, soyez avec moi. Sainte Croix de Jésus-Christ, ayez pitié de moi. Sainte Croix de Jésus-Christ, soyez mon espoir. Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute arme tranchante. Sainte Croix de Jésus-Christ, versez en moi tout bien. Sainte Croix de Jésus-Christ, détournez de moi tout mal. Sainte Croix de Jésus-Christ, faites que je parvienne au chemin du salut. Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute atteinte de mort.
Sainte Croix de Jésus-Christ, préservez moi des accidents corporels et temporels, que j’adore la Sainte Croix de Jésus-Christ à jamais. Jésus de Nazareth crucifié, ayez pitié de moi. Faites que l’esprit malin et nuisible fuie de moi, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il ! En l’honneur du Sang Précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ, en l’honneur de Son Incarnation, par où Il peut nous conduire à la vie éternelle, aussi vrai que Notre Seigneur Jésus-Christ est né le jour de Noël et qu’Il a été crucifié le Vendredi Saint. Amen."

(d’après le site Aleteia : https://fr.aleteia.org/2018/09/13/la-croix-glorieuse-le-plus-beau-cadeau-de-dieu/)